Retrouvez l’interview dans son intégralité pour en savoir plus :
– Quel a été votre formation en tant de photographe?
Du plus loin que je me souvienne, quand j’étais petite, je me baladais toujours avec un petit appareil photo avec moi. J’avais ce besoin de figer les souvenirs heureux. Ce pouvoir du temps qui passe mais qui se fige sur une pellicule, me donnait l’impression d’être un superhéros. Je pouvais rester des heures devant les vieilles boites photos de mes grands-parents, à regarder tous ces gens que je n’avais pas connus mais qui avaient l’air heureux. Je m’amusais à les remettre dans le contexte du moment où les images avaient été prises et je leur inventais de nouveaux souvenirs. C’étaient des moments simples mais j’adorais ça.
Lorsque j’ai eu 15 ans, mon père m’a donné son premier appareil photo numérique (3 mégapixels, un régal…), je crois que depuis ce moment-là, l’idée d’être photographe ne m’a jamais quittée. Après un Bac Littéraire, j’ai donc intégré l’Ecole supérieure de Photographie et Multimédia de Toulouse. En parallèle je foulais les salles de concerts de la région pour parfaire mon œil et apprendre à prendre LA bonne photo au bon moment, avec LA bonne lumière. Ça a été hyper formateur pour la suite !
En 2009, je suis devenue freelance. Je ne me destinais pas du tout à la photographie de mariage, je faisais des portraits presse pour les groupes de musique et des séances mode avec des filles. Puis BAM, j’ai fait quelques mariages et je me suis dit : « Eureka ! (oui, il n’y a pas que Tintin qui utilise ce mot…) c’est ça que j’aime ! ». Etre le témoin des souvenirs d’un des plus beaux jours de la vie d’un couple… WAOUH. Quel cadeau magnifique ! Je n’échangerais ça pour rien au monde…
– qu’est-ce qui vous fascine, (ou amuse) dans l’univers du mariage?
Être photographe de mariage, c’est aussi apprendre à recevoir de belles émotions. Chaque fois qu’un couple nous ouvre les portes de son histoire, des liens se créent à une vitesse folle. On abandonne un peu les codes de la vie réelle et on passe directement à un des moments les plus forts d’une vie avec des personnes qu’on ne connaissait pas quelques mois encore avant le jour J. C’est assez fascinant de voir tout ce qu’on peut partager d’intense en si peu de temps.
Rien au monde ne me fait plus plaisir que de me dire que dans 5 ans, 10 ans, 20 ans, mes petits couples regarderont leurs photos et se souviendront de ces fous rires, de ces larmes, du sourire de leur grand-père, de leur nièce qui leur a fait le plus gros câlin d’amour de l’univers, de la coolitude de leurs potes, de la fierté de leur parents…
– Comment procédez-vous pour prendre les photos ? (demandez vous aux mariés de poser, essayez vous de capturer des moments à leur insu, comment choisissez-vous l’environnement?…)
Je travaille principalement en reportage, je n’interviens que rarement et reste assez discrète. C’est important de pouvoir se fondre dans le décor pour réussir à capter les instants les plus forts.
En revanche, lors des séances couple, j’aime guider les mariés et je leur parle beaucoup afin d’arriver à saisir des petites choses naturelles, des éclats de rires, des larmes… Les séances couple sont toujours une petite parenthèse au milieu de l’euphorie de la journée, les mariés savent apprécier ce moment pour se détendre et lâcher prise.
C’est toujours la lumière qui guide mes photos.
– Comment vous adaptez-vous à la personnalité des mariés et du mariage?
Dans un premier temps, je pense qu’on attire des mariés qui nous ressemblent. Ils nous contactent car ils se sont retrouvés dans notre univers et s’y projettent dedans dès le moment où il découvre notre portfolio.
Personnellement, je trouve très important de se rencontrer en amont pour apprendre à se connaître. On parle de leur mariage, de leur vision du mariage, mais pas que… on parle beaucoup d’eux, de la vie, des choses que l’on a en commun… on partage un tableau Pinterest… ça me permet de rentrer à mon tour dans leur univers et mieux cerner leur goût en matière d’images et d’ambiance.
– avez-vous quelques anecdotes à nous raconter sur des séances photos particulières?
Il y a bientôt 3 ans, j’ai réalisé une séance Trash the dress avec des mariés. Nous sommes partis à Biarritz en avion de loisir piloté par le marié. Je stressais tellement avant de monter dans l’avion…
Une fois la séance passée, le marié m’a fait découvrir la sensation d’apesanteur en faisant des loopings dans le ciel… depuis je suis devenue accro aux trajets en avion et aux manèges à sensation !! (rires)
Il y a aussi eu cette jolie séance engagement en Italie, à Florence… Quand j’ai des idées de photos en tête, rien ne m’arrête… J’ai demandé au couple d’aller sur une petite plateforme en bas d’un pont en face du Ponte Vecchio. Le temps de faire ma photo et ni une ni deux, une policière a écourté la séance en nous traitant de tous les noms en italien. Ça sonnait plutôt bien !
– quel a été le mariage le plus incroyable auquel vous avez assisté en tant que photographe?
Chaque mariage est différent et unique. Chaque mariage a sa dose d’incroyable. Cette année, j’ai eu des mariés dingues qui ont créé eux-mêmes les tipis qui ont servi de lieu de réception. C’était fou ! La semaine d’après, j’étais dans un mariage festival, inspiré de Glastonbury. Il y a un mois, c’était une belle cérémonie laïque les pieds dans la neige, aux pieds des Pyrénées, au coucher du soleil, après que les mariés ont fait du chien de traîneaux. D’une manière générale, je suis super fan des mariages déjantés et funky !
(Mais quand même… le plus incroyable… c’est le mien ! Se marier à Las Vegas devant Elvis en robe verte à sequins… c’est plutôt cool, non ? 😉 ).
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